Capable de faire usage de pratiques mystiques, telles que la planche de ouija, le pendule ou encore le tarot, Klaus a une façon bien à lui d’interpréter les choses. Pas de manuel, il s’agit en réalité d’un étrange instinct qu’il peut ne pas comprendre automatiquement, un sixième sens. C’est comme ça qu’il peut savoir qui se trouve derrière la porte ou encore "sentir" le feu avant un incendie. Ce n’est pas quelque chose de conscient, d’où l’utilisation des pratiques divinatoires pour qu’il puisse provoquer sa capacité.

S’il possède une résistance physique banale, du genre à insulter le coin de table ou la porte vitrée, Klaus a un petit tour dans sa manche. Assez chiant, il faut l’admettre, il peut transmettre les malédictions et maladies. Il ne peut le faire que de lui à une personne de son entourage. Tout dépend de la compatibilité et des résistances de chacun. Voilà donc le secret de Klaus pour ne jamais être malade plus de quelques minutes !

Son esprit est relativement puissant, faisant de lui un télépathe difficile d’accès. S’il ne peut pas communiquer avec des mots, il peut créer des illusions ou hypnoses envers une personne ou un même groupe d’individus. Généralement, il utilise ce moyen pour la communication longue distance, notamment par le biais des écrans de télévision ou surface réfléchissantes et il ne fait que s’auto-transmettre (donc il ne rajoute aucun élément à par lui-même). L’hypnose est toujours temporaire et se brise dès que l’être à conscience que quelque chose cloche, de plus il faut un temps d’exécution (avec du blabla).

Pieds nus, Klaus est apte à faire usage de la lévitation. Sa hauteur ne dépasse pas les deux mètres et il se balade généralement en position de méditation même s’il peut se mettre la tête en bas ou encore dormir dans les airs. C’est comme appuyer sur un interrupteur on/off.

Klaus peut faire usage de la télékinésie, cependant s’il semble pouvoir soulever des voitures sans problème, il a quelques problèmes de concentration. Donc, il a tendance à utiliser cette capacité comme une extension d’une main - d’ailleurs il fait un geste - et donc s’en sert pour prendre et/ou jeter quelque chose, voir claquer des portes théâtralement.

En tant que Médium, il fait partie des rares personnes à percevoir les fantômes. Ce n'est pas lier à la vue ni même à l'ouïe, mais bien à un autre sens dont il est doté. Ce n’est pas un pouvoir dont il est très friand, notamment parce que son inconscient à tendance à lui jouer des tours et à modifier leur apparence. Plus il se trouve dans un bon mood et plus les fantômes auront une apparence sympathique - et pourront être confondu avec les vivants -, au contraire, s’il n’est pas dans un bon mood, ils auront des apparences cauchemardesques. Klaus peut aider les fantômes à rejoindre l’après en exécutant leurs dernières volontés. Mais bon, c’est chiant et se prendre des coups de pieds au cul par des proches endeuillés, ce n’est pas son passe-temps favoris.

Il peut devenir l’avatar d’un fantôme et de ce fait l’incarner. C’est comme être une marionnette de ventriloque. Si les pouvoirs surnaturels des fantômes de leurs vivants ne fonctionnent plus, ils peuvent faire usage de toutes les autres compétences. Klaus peut permettre à une tiers personne consentante d'incarner un fantôme, mais tous deux devront être pas trop loin. Klaus est capable d’invoquer les fantômes et les rendre donc tangibles et visibles par autrui. Ils sont sous son contrôle - même si certains ont plus d’indépendances -. Ce sont des sbires qui ne peuvent pas mourir puisque déjà morts. Cependant, ils puisent leur énergie dans celle de Klaus. Donc, s’il ne veut pas tomber dans les vapes, il faut y aller doucement !

Klaus à une fâcheuse tendance à mourir et à revenir à la vie. Comme un cycle sans fin, il est destiné à choper les balles perdus, la voiture trop pressée ou plus classiquement, le concernant, à faire des overdoses. On peut considérer qu’il a la poisse. En tout cas, l'au-delà ne l’aime pas et il ne peut y rester guère longtemps avant d’être forcé à revenir parmi les vivants. Mais avant de reprendre possession de son corps - guérit de ses blessures -, il peut se balader quelques minutes en tant que fantômes et peut même posséder, sans autorisation, des gens autour de son corps.

Klaus est accros aux drogues et à l’alcool, ce qui influence, évidemment, son utilisation de ses pouvoirs. Même s’il a toujours accès à ses facultés, il agit comme un chauffard ivre et de ce fait peut ne pas utiliser correctement ses capacités. Notamment parce qu’il peut être victime d'hallucinations !

Klaus est une véritable tornade, faisant souvent le bordel là où il passe. Si le médium se montre sociable, voir une vraie pipelette, il faut surtout prendre en compte son esprit libre. Dénué de la moindre règle, Klaus fait ce que veut faire Klaus. S’il sait jouer la comédie, notamment pour obtenir quelque chose en retour, il faut avouer qu’il est un piètre menteur. Disons que la plupart de ses bobards sont tellement tirés par les cheveux.

Jugé comme le plus sensible et émotif de sa fratrie, Klaus est souvent considéré comme un boulet. On l’affuble souvent du nom d’idiot ou de benet, dénigrant son intelligence si bien qu’il est lui-même persuadé d’être simplet. Klaus n’est, en réalité, pas stupide : il ne retient que ce qu’il a envie de retenir selon ses intérêts du moment. C’est plus facile la pratique que la théorie le concernant !

Véritable casse-cou, il n’est pas rare de voir Klaus en fâcheuse position. Le ‘cap ou pas cap’ est un de ses mantras qu’il semble adorer. Ce qui prouve un peu plus que son immaturité lui donnant des airs de grand enfant ne mâchant pas ses mots.

Une naissance inexpliquée. En fait plusieurs, de part le monde, à la même date: 1er octobre 1989. Les femmes n’étaient pas enceintes, la grande majorité sûrement vierge. Et paf, à 12h00, leurs ventres avaient gonflés et un chiard en avait été éjecté. Sir Reginald Hargreeves, un riche homme inventeur de génie, dont le majordome était un singe parlant - Pogo - de sa création, avait décidé d’en adopter le plus. Enfin techniquement, il les avait achetées.

Sept enfants à peine nés. Sept numéros : 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7. Ils étaient des héros en devenir, des soldats à éduquer. Les règles étaient strictes et les temps de liberté étaient peu nombreux. Les activités, même celles pour se divertir, devaient avoir un côté éducatif. Jouer pour simplement jouer n’était pas digne d’un Hargreeves. Fort heureusement, passé quelques temps, papa avait eu l’idée de créer Grace, un robot ultra-performant pour jouer la maman et ainsi combler un peu le besoin affectif des enfants.

Ce qui rendait les enfants spéciaux était bien la présence de super-pouvoir. Sauf pour 7 qui apparemment n’en avait pas. Klaus alias N°4 n’était pas le mieux lotis lors des entraînements privés de son paternel. Son pouvoir de médium, continuellement actif, le traumatisait plus que de raison. Après tout, il était tout le temps entouré d’une certaine foule, jour et nuit, peu importe ses activités. Et disons que de voir surgir un zombie du sol ou d’un mur n’était pas des plus amusants. C’était flippant et surtout cela ne facilitait pas l'écoute des vivants : suivre une conversation quand un fantôme claquait des dents proches de son oreille, ou qu’une autre bavait du sang sur le repas. Il y avait de quoi péter un câble.

Mais Klaus faisait beaucoup, beaucoup d'efforts. Sauf que ce n’était jamais suffisant. Klaus était le dernier dans la majorité des trucs et il n’avait jamais obtenu le moindre compliment. Même pas pour la maîtrise de sa lévitation ! Nada. Et son père le trouvait trop lent et capricieux. Et de ce fait, il lui arrivait très souvent de l’obliger à rester dans un cimetière et d’incarner le plus de personnes. Et puis, il avait eu l’idée de l’enfermer d’un foutu mausolée. Au lieu de l’aider, son père n’avait fait que de le traumatiser toujours plus vis-à-vis de sa médiumnité, comme s’il craignait qu’il ne puisse être trop ingérable par la suite.

Ce fut après s'être cassé la mâchoire dans les escaliers en jouant avec les talons maman, vers ses 10 ans, que Klaus avait goûté aux antidouleurs. Trouvant là un moyen redoutable pour contrôler sa médiumnité, ou simplement être trop stone pour en avoir cure, Klaus avait commencé à voler à l’infirmerie, y gobant comme des bonbons. L’alcool avait suivi dans la foulée. Il avait ensuite testé des choses toujours plus importantes, notamment parce qu’il avait pris l’habitude de faire le mur. Il ne se cachait pas vraiment. Pour autant, à part quelques remarques désobligeantes de papa - ce qui en soit ne changeait pas d’habitude -, Klaus était complètement libre de faire ça.

En 2001, l’Umbrella Academy avait été présenté au grand jour lors d’une mission de braqueur de banque. Rapidement, la renommée de la jeune équipe avait été très grande, devenant vite internationale. Des tonnes de produits dérivés avaient été commercialisés et les jeunes héros partaient en de nombreuses missions diverses. Klaus n’était pas le plus apprécié du groupe. La plupart de ses fans avaient des penchants pour le spiritisme ou la religion. Tantôt le soutenant, tantôt le considérant comme le messager du diable. Très clairement, Klaus s’en foutait royalement. Il n’était pas un héros très modèle. Et lui arrivait de piquer des trucs en mission.

En 2002, après une crise de colère, N°5 avait fugué pour ne jamais refaire surface. Si cela avait perturber le quotidien, le paternel n’avait guère changé son planning et le groupe avait continué leurs aventures, Klaus plongeant dans les tréfonds de ses vices. En 2006, alors âgé de 17 ans, N°6 alias Ben avait trépassé. Klaus n’avait que peu attendu avant de le convier à ses côtés, ne faisant ainsi jamais le deuil de son frère.

Klaus n’avait pas souhaité partir du manoir. Notamment parce qu’il aimait sa chambre et aussi que tout était gratuit. Cependant, une fois âgé de 18 ans, Reginald l’avait foutu à la porte, notamment à cause de sa toxicomanie. Et malgré ses techniques comme se cacher dans un conduit d’aération, Klaus avait été contraint de s’en aller, sans un sous.

Il s’était retrouvé dans le pétrin notamment parce qu’il avait eu l’idée de piquer le stock de drogue d’un dealer. Dealer qui travaillait pour le compte d’un certain Frassen, un vampire. Du coup, Klaus avait pris la tangente, se retrouvant à Hollywood. De là, une bien drôle d’aventure s’était déroulée. Pour résumer, il avait squatté chez une actrice en mal de renommé, l’avait aidé en la faisant posséder par des trépassés tout en devenant le psy d’un mort quand il passait dans l'au-delà. Sans oublier le vampire qui voulait le forcer à papoter avec sa femme décédé. Ouai, amusant tout ça ! Ah, en plus de ça, il avait appris que l’actrice était en fait un démon et il s’en était chargé avec l’aide d’un scénario de film écrit par le fantôme et par des divinités du coin. Bon, il était fort à parier que lesdites divinités étaient une hallucination. Il était devenu même pote avec le vampire !

En tout cas, toute cette histoire lui avait appris une chose : c’était vachement amusant d’exorciser les démons. Alors, Klaus avait ouvert son bureau de médium et en avait fait son métier. Il était plutôt multitâche, même s’il allait plus chez les particuliers que mandaté par les flics.

Il n’avait suffit que d’une poignée d'années avant que sa route ne vienne à croiser celle d’un groupe de motards nommé les Saintes Mères de l’Agonie. Un véritable gang sataniste que voilà. Oui, le groupe était en adoration envers Satan et Klaus était devenu plus ou moins membre. Ce n’était pas le grand luxe et ils pouvaient voyager. De plus, il n’avait pas vraiment son mot à dire dans cette histoire : il ne faisait que suivre. Cette fois-ci, son côté médium servait généralement pour trouver du pactole et dépouiller les gens riches endeuillés et crédules. Honnêtement, Klaus restait dans le groupe uniquement parce qu’on lui fournissait de quoi se défoncer et picoler sans rien payer.

Récemment, avec les problèmes de la météo capricieuse, Klaus avait été rapatrié à Black Hollow. Heureusement, ce ne fut pas le cas des motards ou tout du moins pas en même temps que Klaus. Non, disons qu’il avait été embarqué/sauvé avec d’autres SDF parce qu’il avait, techniquement, la gueule d’un SDF. Il allait sûrement reprendre son activité de médium, parce qu’en soit, mine de rien, c’était le job qu’il savait faire.